ANATOMIE D’UNE CHUTE, CE VÉRITABLE SUCCÈS CINÉMATOGRAPHIQUE.

          Sortit fin août 2023, Anatomie d’une chute bouleverse l’univers du cinéma. Réalisé par Justine Triet, actrice et scénariste française, ce film reprend l’histoire d’une famille, Samuel, le père, Sandra, la mère, étant par ailleurs écrivaine, ainsi que leur fils de 11 ans, ayant récemment déménagé dans un milieu rural. Daniel, ce jeune garçon malvoyant, accompagné de son chien, se doit de faire face au procès de sa mère ; résultant du questionnement de l’origine de la mort de son père. Est-ce un simple accident, un suicide volontaire, ou bien un potentiel homicide de sa mère ? Cette intrigue prend pour sujet l’ensemble du film.

       Or, ce procès n’est pas un simple procès habituel. C’est une réelle dissection du couple suspicieux que forme Sandra et son mari. Les juges, ainsi que l’ensemble des enquêteurs, réalisent une réelle anatomie de cette chute. Peu à peu, dans le tumulte des témoignages, la vérité semble se perdre. Les souvenirs s’entremêlent, la mémoire flanche, et l’incertitude plane. Cependant, une chose reste certaine, le drame conjugal de ces partenaires, devient alors le point de bascule de cette intrigue.

Les dénonciations socio-politique d’Anatomie d’une chute.

     Un film angoissant, intriguant, tout simplement bouleversant. Cette œuvre cinématographique de Justine Triet impacte véritablement le cinéma et ses critiques, c’est un véritable succès. Connue pour ses dénonciations et la glorification de la femme, Justine Triet insiste sur la force mentale de cette mère retrouvée veuve en un instant. Les références à la bisexualité de Sandra et son refus de sacrifier son succès pour préserver l’orgueil de son mari, confirment le caractère féministe d’Anatomie d’une chute.

     Elle dénonce également ces instabilités familiales, bien plus présentes que l’on pense. À travers ce film, une autopsie d’un couple, celui de Sandra et son défunt mari, est effectué tout en considérant incontournablement la présence de leur fils, Daniel. En réalité, Justine Triet questionne ces auditeurs concernant « qu’est-ce qu’un couple équilibré, comment justifions qu’un couple est équilibré… ». Néanmoins, notons que la fonction principale d’Anatomie d’une chute ne fut en aucun cas la dénonciation de réalité socio-politique. Justine Triet se veut être une réalisatrice dénonciatrice par elle-même.

La force d’Anatomie d’une chute.

     Hormis cette justesse de la réalisatrice, il est incontournable d’évoquer le riche talent des deux principaux acteurs. En imprégnant parfaitement le rôle qu’ils jouent, Sandra Hüller et Antoine Reinartz, débloquent de troublantes émotions chez les auditeurs. L’inamabilité et la présence dérangeante de Sandra, face à cet avocat général à la fois humoristique et opiniâtre. De ce fait, grâce à cette force collective de l’ensemble du casting, le téléspectateur est plongé dans une atmosphère pesante, déconnecté de la réalité extérieure.

      Ainsi, comment caractérisé ce film, qui à la fois s’inscrit dans les œuvres judicaires, politiques, les drames. La juxtaposition de ce scénario inattendu et la tournure qu’en devient ce synopsis, le tout mélangé aux douloureuses réalités actuelles, nous inscrit dans une incertitude entre le réel et la fiction.

      En quelques mots, Anatomie d’une chute reflète ce sentiment d’un frisson froid dans le dos, d’une larme qui coule sans tristesse, d’un regard vide dans une foule.